LES RICHESSES DU CONGO NE NOUS PROFITENT EN RIEN

Des députés nationaux ont négocié une cohabitation pacifique entre l’Institut congolais de conservation de la nature (Iccn) et les paysans riverains du parc national des Virunga, dans la province du Nord Kivu. D’après une dépêche de la radio qui a donné cette information, les populations environnantes revendiquent des terres dans les limites du parc pour leur survie, tandis que l’Iccn ne tolère aucune violation des limites du parc. C’est cette incompréhension qui est à la base d’une crise depuis peu entre ces riverains et cette institution congolaise, spécialisée dans la conservation de la nature.

Cependant, dans le cadre d’une mission dans le territoire de Beni, une délégation de parlementaires est parvenue à faire accepter un compromis aux deux parties. Selon la radio onusienne, la délégation composée de neuf députés nationaux accompagnés de différentes experts, s’est rendue successivement à Mayangos, Lubiriya, Karuruma, Muramba et Kamandi, afin d’examiner les contours de ce conflit foncier qui persiste depuis plusieurs années.

Ainsi, à l’issue de cette inspection, l’honorable Juma Balikwisha, élu de Beni et chef de la délégation a fait savoir que ce compromis à consister en une stabilisation de la situation. « Nous avons opté pour la stabilisation. C’est-à-dire, la population reste où elle est. Il n’y aura pas de nouveaux empiètements. L’Iccn garde ses positions. Mais il n’y aura plus de nouvelles répressions sur les gens qui se trouvent là », a-t-il expliqué au micro de la radio okapi.

Cet élu de Beni précise qu’il s’agit d’une solution provisoire, en attendant l’opération de délimitation du parc des Virunga. Un comité de suivi composé de représentants des agriculteurs, des membres du comité de sécurité, l’Iccn lui-même et éventuellement la société civile a été mis en place pour s’assurer du respect de ces mesures. Et l’Iccn reste néanmoins gestionnaire de toute l’étendue du parc des Virunga.

De l’avis de plusieurs observateurs, ce compromis auxquels sont parvenues les deux parties a été longtemps attendu et permet aujourd’hui à toutes les parties de souffler en attendant d’envisager une solution durable. Mais qu’à cet effet, chacune d’elle devra s’investir en ce qui la concerne afin de parvenir à cette fin. La paix, ou encore la cohabitation ne devra pas être imposée, mais plutôt arrangée entre elles.

Ainsi, si d’un côté l’Iccn reste gestionnaire de ce site, il est donc normal que ces riverains arrivent à bénéficier des ressources naturelles, dont regorge ce site. Et en contrepartie, ils devront protéger l’environnement. A côté de ce malentendu heureusement aujourd’hui dissipé, la firme Soco, qui a un faible pour ce parc a maintes fois rassuré que l’exploitation pétrolière dans le parc Virunga ne va perturber en rien la biodiversité de ce parc. Bien au contraire, cette biodiversité sera préservée.

Yassa

SADAM KONGOLO KATOLO/ UDPS