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6 octobre 2013

RECRUTEMENT DES ENFANTS SOLDATS POUR LES M23

Les États-Unis ont appuyé sur l’accélérateur en annonçant hier de nouvelles sanctions à l’encontre du pouvoir du Rwanda. Washington accuse Kigali d’être impliqué dans le recrutement d’enfants soldats par son soutien au M23. Les sanctions du Département d’Etat rentrent dans le cadre d’une loi portant sur le recrutement d’enfants soldats.

La nouvelle secrétaire d’Etat adjointe pour l’Afrique, Linda Thomas-Greenfield, s’est exprimée, à ce propos, en ces termes : “Nous venons d’annoncer une loi sur la protection des enfants soldats” avant d’indiquer : “Des pays, parmi lesquels le Rwanda, font l’objet de sanctions sous le régime de cette loi, (...) notre objectif est de travailler avec les pays cités pour s’assurer que toute implication dans des cas d’enfants soldats ou dans des recrutements d’enfants soldats cesse. Cette affaire était liée au M23 et nous continuerons d’en discuter avec le Gouvernement rwandais”.
En attendant, les choses ne semblent pas beaucoup évoluer à Kampala. On joue aux prolongations. Les pourparlers annoncés pour quatorze jours à dater du 10 septembre dernier s’éternisent. Les questions de la réintégration des rebelles au sein de l’armée et du devenir de leurs leaders continuent à fâcher les deux parties en discussions.
Pendant ce temps, la médiation prend conscience de cette difficulté. Ainsi, pour faire avancer les discussions, Crispus Kiyonga, ministre ougandais de la Défense et facilitateur, a dû éviter de mettre la question sur la table dès l’ouverture des travaux, proposant aux protagonistes de réfléchir plutôt sur la “transformation” du mouvement rebelle.
Pour là délégation de Kinshasa, c’est une perte du temps tant qu’on ne tranchera pas sur les questions de l’amnistie, de l’intégration des troupes rebelles dans l’armée, et celle liée au devenir des chefs politiques du M23, la réunion de Kampala ne nous avancera à rien.
En principe, le dernier round des pourparlers ouverts le 10 septembre avec un jour de retard entre les rebelles du M23 et la délégation de Kinshasa, ne devait durer que 14 jours, suivant les recommandations des chefs d’État de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). Mais, l’avenir militaire ou politique des rebelles est encore loin de faire l’unanimité. Que deviendront-ils ? Une “question subsidiaire”, selon le mouvement rebelle, mais suffisante à elle seule pour bloquer la signature d’un accord entre les deux parties.

Un peu d’eau dans le vin

Kinshasa ne s’oppose plus, à proprement parler, au principe de la réintégration des troupes rebelles au sein des Fardc mais, pose certaines conditions. Toute personne qui a participé à “plus d’une mutinerie ou mouvement insurrectionnel” ne sera plus incorporée dans les Fardc. Il en est de même des auteurs présumés de crimes graves et de tous ceux qui sont impliqués “dans la chaîne de l’exploitation illicite des ressources naturelles de la RDC”, a annoncé Lambert Mende, porte-parole du Gouvernement congolais, mettant dans le même lot les “personnes indexées par des sanctions nominatives de la communauté internationale”. Une liste reprenant les noms des membres du M23 qui “ne peuvent plus être intégrés au sein des FARDC” a même été publiée. Parmi les commandants de la rébellion cités, on retrouve Sultani Makenga, le chef militaire du mouvement rebelle.

L’huile sur le feu 

Le M23 estime, pour sa part, impossible d’imaginer un plan de sortie de crise dans le Kivu en excluant le numéro un du M23. À Kampala, René Abandi, le chef de la délégation rebelle, fait savoir que, la question de la réintégration des rebelles du M23 est un “faux débat”. Une “question secondaire”, affirme-t-il. Et d’ajouter: “Si le pouvoir refuse toute intégration de nos hommes dans l’armée, ce n’est pas un problème. Mais, il doit résoudre les questions de fond”, notamment le retour des refugiés et des déplacés internes, la traque des FDLR et de tous les autres groupes armés qui pullulent dans le Kivu. Ainsi, le blocage des travaux de Kampala risquerait d’entamer les résolutions des Concertations nationales

 

SADAM KONGOLO KATOLO/UDPS BXL

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