kivu,pas un gateau à partager,ni à vendre

Un nouvel article à publier‏
De : mantoto bula (bula_mantoto@yahoo.fr)
Envoyé : mardi 20 janvier 2009 19:47:04
À : sammusampa@hotmail.com

Salut Sam,
J'espère que tu avais reçu mon message de vœux. Voici ce nouvel article à publier si possible. je te réitère mes vœux de santé et de réussite pour 2009 Merci d'avance.
Blaise


Kivu, pas un gâteau à partager, ni à vendre …

L’annonce de la fin de la guerre à l’Est par Laurent Nkunda, quelques jours après la prise de position de son lieutenant Bosco Ntaganda, demeure surprenante. Toutefois la prudence doit rester de mise. Qu’est-ce qui a donc poussé Nkunda très arrogant et triomphaliste à se ranger sur la déclaration de son lieutenant ? Aurait-il été lâché par son maitre Paul Kagamé actuellement en coalition avec Joseph Kabila, pour la traque des rebelles rwandais de FDLR et Interahamwe ? Son revirement inattendu serait-il lié au plan Sarkozy ou encore au plan Cohen ? A l’instar du cessez-le-feu unilatéral décrété par l’Etat d’Israël dans sa guerre contre le Hamas à la veille de l’investiture du 44è président américain, faut-il voir dans le changement de cap de Laurent Nkunda un effet OBAMA ? L’avenir nous le dira.

Toutefois, tout porte à croire que cette annonce inattendue de Laurent Nkunda n’est pas du tout un fait aléatoire. Des concessions ont été faites. D’une part, Joseph Kabila fervent serviteur de Paul Kagamé a marqué son adhésion au plan de traque des rebelles rwandais et Interahamwe sur le sol congolais, et d’autre part, si on devait s’en tenir au plan Cohen sur lequel vient de se greffer le plan Sarkozy, le prix à payer pour la pacification de l’Est du Congo-Kinshasa passerait par la gestion collégiale Rwanda-Congo-Kinshasa de l’exploitation des ressources minières du Kivu dans le cadre d’une société mixte. Autrement dit le Rwanda doit garder l’œil sur le patrimoine miniers du Kivu, on oublie le pillage qu’il en a fait. Quelle aberration ! Avec en perspectives la création d’un marché commun d’échanges et libres circulations entre le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi, la Tanzanie… et le Congo-Kinshasa, lequel renforcerait l’emprise du Rwanda sur le Congo-Kinshasa. Inacceptable. A cela s’ajoute, le traitement de la question relative au statut de minorités, singulièrement celui des Tutsi, préconisation du plan Sarkozy. Il va sans dire que l’agenda de négociations de fonds entre le gouvernement congolais et le CNDP de Laurent Nkunda est désormais fixé.

Comment imaginer la mise en place du plan Cohen et Sarkozy sans associer au complice Joseph Kabila, un autre fidèle serviteur de Paul Kagamé et de ses mentors multinationales occidentales avides du Coltan et autres ressources minières du Kivu ? Il apparaît que, ces différents plans visent à isoler le Kivu et à faire peser à ce sol de nos aïeux, une forte emprise rwandaise avec aux commandes l’utilisation de la minorité Tutsi dans la gestion de cette partie, tel est le non-dit qui ressort du plan Sarkozy. En outre, une minorité dont l’allégeance vis-à-vis du pouvoir rwandais n’est plus à démontrer… Nkunda n’aurait-il pas reçu de garanties dans ce sens ? Les axes qui sous-tendent le plan Sarkozy ne sont pas du tout anodins. Ils constituent un signal clair que la thèse de la balkanisation du Congo-Kinshasa demeure en vigueur et se précise de plus en plus.

Quel cet Etat souverain qui accepterait de cogérer ses richesses du sol comme du sous-sol avec son voisin frontalier ? Au lieu de faire figurer dans son plan le principe d’inviolabilité du territoire congolais, Sarkozy voudrait redessiner la carte géographique du Congo –Kinshasa dans le seul intérêt de se racheter des accusations de la participation de la France au génocide rwandais, et le moment venu se tailler une place dans ce grand marché anglophone axé sur le partage des ressources minières du Kivu, tel que le propose son plan et celui de M. Cohen.

Le fait que ce traitre sanguinaire de Joseph Kabila s’est montré intéressé par le plan Sarkozy confirme que cet homme est un acteur clé dans le projet de balkanisation du Congo-Kinshasa. Hypothéquer le sous-sol du Kivu en contre partie de la paix, pour que le moment venu Kabila puisse se targuer d’avoir ramené la paix aux Kivutiens, est tout simplement inacceptable.

Face à tous ces plans qu’on nous brandit, Cohen ou Sarkozy, les leaders politiques, le parlement, les partis politiques ainsi que la société civile congolaise doivent prendre position comme un seul homme. Quant à la position du peuple congolais, elle est simple : Le Kivu n’est ni à partager, ni à hypothéquer, et non plus à vendre.

Blaise B. Mantoto

Courriel : bula_mantoto@yahoo.fr

Comments

[anneet jacques]

Rutshuru le 26 janvier 2009
‘’Libérez le général major Laurent NKUNDA MIHIGO’’, tel était l’un des messages principaux des refugiés congolais vivant dans les camps des refugiés de Kibuye et de Byumba ce dimanche 25 janvier 2009.