Peuple congolais, ose l'appel au désaveu de J.Kabila
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De : | mantoto bula (bula_mantoto@yahoo.fr) |
Envoyé : | jeudi 2 octobre 2008 14:49:46 |
Répondre à : | bula_mantoto@yahoo.fr |
À : | sammusampa@hotmail.com |
Sam, Salut ! J'espère que tu te portes bien. Voici un nouvel article à publier si possible. Merci d'avance. Blaise
Peuple congolais, ose l’appel au désaveu de J. Kabila En Afrique du Sud, Thabo Mbeki vient d’être éjecté de son siège de président de la République sous la pression des militants du Congrès National Africain (ANC). A la base de cette éjection son impopularité galopante générée par la persistance d’une pauvreté croissante mais aussi son instrumentalisation de la justice dans l’affaire Zuma, ce haut cadre de l’ANC accusé de corruption dans une affaire de vente d’armes, et disculpé depuis.
D’emblée, au regard de ce qui précède, l’on peut se poser la question : En quoi le Congo-Kinshasa est-il concerné dans tout cela ? Y-a-t-il un rapprochement à faire ? A priori, non. Au-delà des considérations historiques et économiques divergentes, il suffit de considérer le mode d’accession au sommet de l’Etat en Afrique du Sud et au Congo-Kinshasa, à savoir l’un parlementaire (indirect) et l’autre au suffrage universel direct, pour finalement se convaincre d’arrêter toute transposition au Congo-Kinshasa. Bref ne pas comparer l’incomparable ou transposer l’ « intransposable ».
Toutefois, de cette éviction de Thabo mbeki, il y a au moins une leçon à retenir. Il s’agit de l’implication active d’un peuple dans la vie d’une nation, d’un Etat ou encore des militants dans celle d’un parti. Autrement dit la capacité et le dynamisme d’un peuple, ou encore des militants d’un parti au pouvoir, à s’autodéterminer pour changer le cours de l’histoire à partir du moment où celui qui est censé le représenter à la tête du pays pose problème.
C’est donc à cette leçon qu’il faudrait convier à la cogitation le peuple congolais mais aussi les militants du parti au pouvoir au Congo-Kinshasa , à savoir le PPRD de Joseph Kabila ainsi que ses partis satellites. Le Congo-Kinshasa est entrain de sombrer par manque d’un leadership compétent, visionnaire, charismatique …
Joseph Kabila a promis de mettre fin à la guerre à l’Est mais rien n’y fait. Soufflant le chaud et le froid, il pactise contre le Congo-Kinshasa en servant de relais à Kagame et Nkunda. Conséquence : que des femmes et jeunes filles violées, empalées… des hommes et des enfants massacrés, des milliers de déplacés… Le Nord et le Sud Kivu en passe d’être annexés par ses frères Nkunda et Kagame. En province Orientale, plus d’une centaine d’écoliers enlevés par les rebelles ougandais de LRA. De l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, l’insécurité bat son plein. Aussi faut-il relever que la pauvreté qu’il avait promis d’endiguer s’accroît vertigineusement. Aucune province n’en est épargnée. Des grèves par-ci, des arriérés des salaires par-là. Son plan de relance économique reposant sur des milliards chinois en échange de l’exploitation de 10 millions de tonnes de cuivre et 600 000 tonnes de cobalt voire plus certainement avec le flou caractérisant le contrat avec la chine et surtout la cupidité des mandataires congolais, n’est-ce pas hypothéquer l’avenir de tout un pays ?
Entre-temps son manque de vision, le condamne au mutisme face la crise financière mondiale actuelle ou encore au scandale du lait maternisé frelaté en provenance de la Chine pendant que sous d’autres cieux les dirigeants des Etats se positionnent clairement afin de rassurer leurs concitoyens, proposer des alternatives voire prendre des mesures conséquentes En outre ne maîtrisant rien, attendant le colossal prêt chinois pour son plan dénommé « les 5 chantiers du président » Kabila ferme les yeux face à l’envahissement du marché congolais des produits chinois de toute nature, peu importe leurs qualités et conséquences sur la santé des enfants, jeunes, femmes … congolais.
La réforme des entreprises publiques à la sauce libérale tous azimuts dans un Etat congolais financièrement affaibli, et qui s’est résolu de livrer son économie à la prédation d’un capitalisme devenu « psychotique » à force de laisser faire, laisser jouer même à l’extrême les forces du marché ; voilà un autre problème majeur. Joseph Kabila a-t-il tiré de leçons du désastre financier aux USA suite à ce libéralisme à la dérive avec toutes ses répercussions actuelles en Europe ( Banques et épargnants en débandade) ? Dans une économie mondiale de plus en plus globalisée, le Congo-Kinshasa dépendant, en grande partie, des capitaux financiers extérieurs, face à cette crise financière mondiale le silence observé dans le chef de Kabila, n’est–ce pas un signe indéniable de déficience totale de leadership, de vision… ? Aucune déclaration convaincante de Joseph Kabila.
Peuple congolais ou encore vous autres militants du PPRD voilés par la cupidité et intérêts personnels, reprenez vos esprits, car la destinée du Congo-Kinshasa ne peut-être continuellement confiée entre les mains d’un homme sans stature politique, non charismatique, incapable d’anticiper les signes du temps. A ce jour, plus personne ne croit aux promesses de Joseph Kabila. Même nos frères et sœurs de l’Est qui avaient massivement voté pour lui, n’y croient plus. Gizenga a rendu le tablier parce que lui également n’y croyait plus non plus.
Peuple Congolais, le Congo-Kinshasa a impérieusement besoin au plus haut sommet de l’Etat d’un leader compétent, visionnaire, charismatique… Ainsi Peuple Congolais ne brade plus l’avenir de ta chère patrie contre des promesses électorales, discours non réalistes. Dis-toi dans ton for intérieur, plus jamais à la tête de ton pays un dirigeant de la trempe de Joseph Kabila. Mais faut-il encore attendre jusqu’en 2011 ? Alors désavoue-le publiquement.
Blaise B.Mantoto Courriel :bula_mantoto@yahoo.fr |