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UDPS LIEGE
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5 mars 2007

MANTOTO BLAISE: Fini la récréation au Général Kalume d’abord

Les massacres de 143 civils au Kongo-central parmi lesquels de nombreux adeptes de Bundu dia Kongo (BDK) continuent de défrayer la chronique. A la suite de ce carnage perpétré par la police et l’armée régulière congolaise contre des populations civiles dénonçant démocratiquement la corruption qui a émaillé l’élection du gouverneur et du vice-gouverneur en janvier dernier, dans la province du Kongo-central, l’assemblée nationale congolaise, forteresse du pouvoir " pseudo-démocratique " de Kinshasa a entendu au cours de sa plénière du 23 février dernier, deux membres du gouvernement notamment le ministre de l’intérieur Monsieur Denis KALUME et son collègue chargé de la défense nationale CHIKEZ DIEMU.

Au cours de cette séance, le ministre de l’intérieur s’en est pris au mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo(BDK) et à son digne et patriote chef spirituel Ne MUANDA NSEMI insinuant qu’ " on ne peut dégager aucune responsabilité dans ce massacre sans se poser des questions sur la nature du mouvement précité " Il a justifié, entre autres, ce carnage par l’obstination des adeptes drogués à vouloir en découdre à tout prix avec la police. Finalement pour crucifier davantage Bundu dia Kongo, devant une assemblée majoritairement à la solde du pouvoir dictatorial de Kinshasa, il a projeté des images des cadavres des policiers soit disant mutilés à coups de machettes, armes blanches… par les adeptes de BDK, avant de proposer la suspension des activités de ce mouvement durant la période consacrée à l’enquête.
Et comme pour clore en beauté son " homélie " , il a suggéré la création des emplois par la relance des activités des usines de fabrication d’huiles de la province, croyant foncièrement que cette stratégie suffira à endormir la population du Kongo-central.

Monsieur le ministre de l’intérieur, à propos de la nature de BDK, je voudrais vous rappeler depuis l’année 2000 à ce jour, que les gouvernements successifs en RDC et ceux auxquels vous avez participé, n’ont cessé de s’acharner sur ce mouvement. Tracasseries policières, arrestations arbitraires, emprisonnement, répressions sanglantes, démolitions de ses écoles et autres propriétés… Voilà le traitement infligé à ce mouvement par tous ces gouvernements de transition. S’interroger aujourd’hui sur la nature de ce mouvement après le carnage de ses adeptes orchestré récemment par la police et l’armée régulière congolaise, m’étonne considérablement.

Pourquoi avez-vous attendu tout ce temps ? Cette interrogation n’est-elle pas un alibi de plus pour convaincre non seulement la majorité présidentielle et la justice à la coupe du chef de l’Etat de la soi-disante dangerosité de BDK, et donc de le bâillonner définitivement ? L’argument consistant à dire qu’il y avait une cache d’armes dans la résidence de Ne MUANDA NSEMI à Matadi ou encore la projection des images de soi-disant " camps d’entraînement ", contribuent à exacerber la question sur la nature de ce mouvement, dans le but à le diaboliser sur le plan national et international.

Cette interrogation tardive et surprenante au tour d’un mouvement qui a toujours clamé haut et fort sa nature politico-religieux, vise sans nul doute sa décapitation. L’opinion tant nationale qu’internationale se rappellera que Madame Marie-Thérèse NLANDU et le pasteur KUTHINO croupissent en milieu carcéral à la suite de fausses accusations de détention d’armes.

Monsieur le ministre de l’intérieur, le peuple congolais n’est pas dupe. Il sait qu’à vos yeux, Ne MUANDA NSEMI devient de plus en plus gênant et pour vous en débarrasser, il suffit de l’accuser de détention d’armes ou encore d’organisation de camps d’entraînement. cette stratégie suffira à brandir " démocratiquement " à la face du monde sa prétendue dangerosité.
D’ailleurs, un responsable de la mission de la Monuc avait affirmé à l’AFP au lendemain de cette répression sanglante : "l’armée a été déployée dans plusieurs villes et a fait carton. Les ordres étaient claires d’en finir avec les gens de BDK, de mater toute contestation. Là on glisse de la répression des manifestants au massacre "

Monsieur le ministre de l’intérieur, vous avez proposé précipitamment la suspension des activités de BDK. Cette suspension que vous avez qualifié de temporaire pour de raisons d’enquêtes, je sais qu’elle va se prolonger indéfiniment. Mais quel paradoxe que de s’acharner sur ce mouvement, lequel au fil des années a réussi a tiré vers le haut le peuple congolais et Kongo en particulier à la prise de conscience de son identité et de ses valeurs culturelles, gage de son éveil et son envol progressif vers le développement.

Je disais quel paradoxe, quand on sait que de nombreux pasteurs à la tête des églises de réveil, disons de " sommeil " à la solde de la mouvance présidentielle contribuent à l’appauvrissement mental de nos compatriotes à travers leurs prêches, dont le contenu ne favorise pas l’émergence d’une nouvelle mentalité tournée vers la reconstruction de notre beau pays, en état de décomposition très avancée. Plus grave encore, ces pasteurs " collabos " accusent de sorcellerie des enfants et déciment des familles entières. Conséquence, de milliers d’ enfants abandonnés à eux-mêmes dans les rues de Kinshasa. Ces enfants qui se développent hors du cadre familial, que deviennent-ils, quel type d’hommes seront-ils ?
Monsieur le ministre, ne trouvez-vous pas que ces églises de " sommeil " et leurs pasteurs sont une menace sérieuse pour le pays que Ne MUANDA NSEMI qui, à l’instar de Monsieur Etienne TSHISEKEDI, incarne un changement profond dont le pays a besoin pour sa reconstruction réellement démocratique ?
Pourquoi n’envisagez-vous pas la suspension de toutes ces églises de sommeil dont le nombre ne fait qu’accroître ? Je vous rappelle que, d’après une enquête menée en 2005 dans la ville de Kinshasa par le REEJER (Réseau des Educateurs des Enfants et Jeunes de la Rue) en collaboration avec quelques étudiants de l’enseignement supérieur et universitaire de Kinshasa, il existerait en moyenne 300 églises de " sommeil " par commune. Quand on sait que la capitale congolaise en compte 24. Je vous laisse le soin de conclure…Ces églises en croissance fulgurante et sous l’instigation desquelles, de milliers d’enfants sont chassés du toit familial sont un réel danger pour le pays.

Monsieur le ministre, à propos des images que vous avez projetées montrant des soldats mutilés. Tout ce que je peux vous dire à ce sujet, c’est qu’ avec ces images, vous avez gagné peut-être l’estime de vos partisans de la mouvance présidentielle, mais dans la foulée, vous perdez toute crédibilité auprès de nos concitoyens et de partenaires extérieurs. Savez-vous que la RTBF, TV5-Monde ... ont diffusé au lendemain de ces atrocités, des images des villages mis à feu, de civils subissant la torture administrée par vos policiers et militaires. Et ces images diffusées aux journaux télévisés de la mi-journée et du soir, heures de grande d’audience, le monde entier les a vues. Pourquoi ne les avez-vous pas fait visionner à votre auguste assemblée nationale ? Cette partialité montre combien il est difficile que vos partenaires extérieurs vous fassent confiance en matière de défense des droits de l’homme. Quelle garantie pourriez-vous leur donner encore ? D’ailleurs le moment venu, Ne MUANDA NSEMI brandira des preuves qu’il détient, et vous, Monsieur le ministre, vous serez confondu.

Monsieur le ministre de l’intérieur, vous avez clos votre " homélie " en suggérant la réhabilitation des usines de fabrication d’huiles, estimant que de cette façon vous protégerez la population contre les vendeurs d’illusions. Ce remède au relent démagogique, vous n’y pensez qu’aujourd’hui après ce massacre décrié dans le monde entier ? Pourquoi avoir attendu si longtemps pour proposer la création des emplois, entre-temps, vous êtes aux commandes du pays depuis plus de cinq ans ? Depuis belle lurette, des pasteurs marchands d’illusions, de miracles en tout en genre s’illustrent dans l’exploitation abusive de la population congolaise en toute impunité. Alors pourquoi ne créez-vous pas des emplois pour protéger tous ces pères et mères de famille abandonnés sous l’emprise de ces prétendus " serviteurs de Dieu " ?

Monsieur le ministre, je voudrais terminer mon propos, en vous rappelant qu’il y a quelques mois, votre chef d’Etat avait lancé le slogan " fini la récréation ". La presse internationale a voulu nous faire croire avec la médiatisation de la condamnation des militaires auteurs des exactions à l’endroit des populations de l’Est du pays, que la récréation avait bel et bien fini. Je suis foncièrement convaincus que la fin de la récréation sonnera avec votre suspension au poste du ministre de l’intérieur. Vous feriez mieux de démissionner pour prouver à la face du monde que " fini la récréation " n’est pas qu’un slogan mais plutôt une mesure opposable à tous, privilégiés ou pas.

MANTOTO BLAISE
Ressortissant du Bas Congo en Colère

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Commentaires
N
Even a single flower, in the depth of winter, is a miracle and a symbol of hope.
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J
kalume numbi, josephe kabila tous des marionnetes<br /> il nont aucun capacitè pour faire face au peuple congolais car Mesieur denis kalume cet in gènèral du couloir prèsidentiel.celui le rèsponsable de ces massacre commis contre notre peuple de bundu dia congo ildoit prèndre ses rèsponsabilitè faute de quoi nous serons obligè d'envisager la solution final en descendent sur le terrain pour reglè tout ce problemes en solo,notre peuple à le droits de rèclamès leurs souverainetès il est tout d'abord le souverain premier et primaire ,comment une disposition policier mis en place peut massacrèe toutes une population qui rèclame leurs droit,je vais demandè à tout le peuple congolais de demander la demission de Mr denis kalume et ildoit ètre traduit devant la justice ycompris son boureaux josephe kabila tous des criminelle ,et la belgique doit prèndre sa rèsponsabilitè de mettre en place au congo un toximane et fumeur de chanvres comme josephe kabila à la tète de notre pays,chez eux quand les peuple sexprimes chapeau bas à la police
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