Encore une distraction de Kabila pour piller le Congo democratique
Près de quarante hommes lourdement armés, fidèles au chef rebelle Paul Sadala alias Morgan, occupent le village aurifère d’Elota, situé à 150 km de Mambasa-Centre dans la Province Orientale, depuis mercredi 27 mars. Des habitants de ce village qui ont fui vers Béni dans la province voisine du Nord-Kivu, l’ont affirmé vendredi 29 mars.
Les sources locales ont indiqué que les miliciens extorquent de l’or ainsi que plusieurs biens de valeur à la population orpailleuse. Selon elles, les hommes de Morgan se sont livrés à des actes de torture contre les habitants d’Elota lors de leur incursion. Elles ajoutent que le village n’est pas sécurisé par les militaires.
La population orpailleuse du village d’Elota est prise en otage par les miliciens fidèles à Morgan. Celui-ci reproche aux habitants de cette localité aurifère de la gérer sans son aval. Les miliciens auraient déjà extorqué des centaines de grammes d’or à la population.
La société civile locale craint que les miliciens n’exécutent une dizaine de personnes. Déjà, les rebelles avaient torturé et blessé plusieurs personnes lors de leur incursion dans ce village minier.
Selon les témoignages des rescapés qui se sont réfugiés dans le Nord-Kivu voisin, le chef rebelle et ses hommes seraient venus du groupement Badumbisa dans la chefferie de Bombo. Son objectif serait de déloger l’armée et de réoccuper tous les secteurs de la partie Sud ( du territoire de Mambasa) jadis sous son contrôle, afin d’avoir la main mise sur la réserve d’or de Pangoy, sous contrôle des Forces armées de la RDC (FARDC) depuis deux mois.
Les autorités militaires et sécuritaires disent être informées de la situation. L’administrateur du territoire de Mambasa a affirmé que des dispositions sont entrain d’être prises au sein du comité de sécurité local.
Le chef rebelle Paul Sadala alias Morgan avait été déstabilisé, il y a deux mois, par les FARDC à Mambasa-Centre et à Bafwamango, au Nord. Les combattants Maï-Maï du chef milicien Morgan avaient tué quinze okapis, le 24 juin 2012, au cours de l’attaque de la réserve de faune d’Epulu dans le territoire de Mambassa. Selon le conservateur principal de la réserve, il s’agissait de tous les okapis en captivité depuis 1987.
KONGOLO KATOLO Saddam
UDPS/BRUXELLES