11 avril 2007
A 2H00 du matin:JP BEMBA quitte la RDC pour le PORTUGAL:exil
RDC
Jean-Pierre Bemba a quitté la RDC pour le Portugal
11/04/2007 09:50
Le président de l'ex-rébellion du Mouvement de libération du Congo (MLC), devenue le premier parti d'opposition du pays, était "hébergé" dans une résidence de l'ambassade d'Afrique du Sud à Kinshasa depuis le 22 mars. La famille Bemba a été convoyée dans la nuit de cette résidence à l'aéroport par des Casques bleus de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc). Bemba a embarqué avec sa femme et ses cinq enfants à bord de son Boeing 727, qui a décollé à 2H00 à destination de Lisbonne. L'adversaire malheureux de Joseph Kabila à la présidentielle de 2006 quitte officiellement le pays pour des soins à une ancienne fracture à la jambe dans une clinique de Lisbonne. Pour un diplomate en poste à Kinshasa, cet "exil sanitaire" devrait ouvrir la voie à "une restructuration de l'opposition" dans un climat encore très tendu à Kinshasa. La garde rapprochée de l'ex-rebelle a été totalement défaite lors des combats à l'arme lourde des 22 et 23 mars, qui ont fait plus de 200 morts dans la capitale, selon des sources diplomatiques. Le MLC, qui est resté très silencieux ces dernières semaines, a dénoncé dimanche des menaces contre ses cadres, des arrestations arbitraires et l'occupation de son siège national, encore occupé par la garde présidentielle. Toutefois, ses élus ont continué à siéger à l'Assemblée nationale et ont réaffirmé leur volonté de mener un combat républicain pour sauvegarder le processus démocratique en RDC. Dans ce contexte délétère, le sénateur Bemba, actuellement couvert pas son immunité parlementaire, avait demandé à être évacué pour des soins au Portugal, où il possède une résidence. En dépit de son engagement à n'avoir "aucune activité politique" sur le sol portugais et d'un "accord de principe" de la présidence, les discussions ont duré près de 15 jours avant qu'un feu vert soit finalement donné par le président du Sénat. Cette autorisation permet à M. Bemba de quitter librement le pays et d'être assuré de ne pas perdre son siège au Sénat, où toute absence non autorisée à plus d'un quart des séances d'une session met automatiquement fin au mandat. LeVif.be avec Belga |
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